lavieest1fete

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Comprends-tu le parlé quebecquois dans Ma Petite Maison en Quebecquie??

Hello la compagnie!

 

Mon amie L est partie s'installer au Québec il y a quelques mois!!

 

Quelle drôle d'idées me direz-vous, n'est-ce pas?

 

Quitter famille, amis, travail, maison et surtout MOI pour aller vivre au soleil sur une plage de sable blanc, passe encore!

 

Mais allez se geler les... dans un pays où il fait -30 °C les 2 tiers de l'année, les trottoirs recouverts de cette poudre blanche, froide et humide que l'on appelle la neige, emmitouflée dans 15 pull et 10 anorak jusqu'à ressembler au bonhomme de Michelin, non là vraiment je ne comprends pas!!

 

Bon ok, j'exagère un poil et le voyage peut avoir des bons côtés! Laure nous raconte quelques anecdotes dans son blog http://maptitemaisonenquebecquie.blogspot.fr/

 

Aujourd'hui, L parle des expressions canadiennes, des différences de langage qui peuvent laisser songeur ou déclencher de bonnes crises de rire!

 

Vendredi 1er février 2013

 



 

Tu comprends tu?

 

On m'a réclamé à corps et à cris (oui oui) un, voire plusieurs billets sur les "curiosités" de mon nouveau pays de résidence. Je vais essayer de retrouver mon regard neuf (que j'ai assez rapidement perdu) pour me rappeler de ce qui a pu m'étonner au début, et qui aujourd'hui fait partie de mon quotidien et donc de la normalité.

Comme il faut bien commencer quelques parts...

Francophonie ne veut pas dire français standardisé. Déjà en France, les expressions et les termes varient d'une région à une autre (ex: poche/ sac; pain au chocolat/ chocolatine...). La différence est encore plus importante avec les pays francophones limitrophes (Belgique, Suisse...) où une certaine porosité linguistique existe dû à la proximité géographique. Ajouté à ça plusieurs milliards de mètre cube de flotte et quelques 6000 kilomètres, et vous pourrez alors entre -apercevoir le gouffre le fossé qui existe entre le français de France et le français du Québec. Je ne rentrerais pas dans le débat des anglicismes, qui à mon sens, est un débat totalement stérile et sans intérêt. Il existe des anglicismes des 2 côtés de l'Atlantique, chacun remarque plus celui des autres car nous n'utilisons pas les mêmes, c'est tout -fin de l'intermède Toubon / 101-.


Cet écart de langage (dans le sens différence) peut donner lieu à des moments de solitude lors de conversation totalement anodine. Petits florilèges de situations vécues:

Au restaurant: Au moment de payer l'addition, quand le serveur vous demande si c'est complet et que vous répondez oui, ne vous attendez pas à le voir revenir avec votre monnaie. En acquiesçant vous venez de lui donner l'autorisation de tout garder.

Un bar laitier, n'est pas un lieu ou l'on peut déguster différents crus de lait, mais un glacier.

Si le serveur vous propose une glace molle, cela ne signifie pas qu'il veut vous refourguer de la glace qu'il a oublié de remettre au frais, mais qu'il vous propose une glace à l'italienne.

 

 

 

 


Dans la vie courante:
Si vous dites à quelqu'un, que vous venez de faire telle chose, et qu'il vous dit :Tiguidou! , ce n'est pas qu'il a soudain décidé de fredonner le dernier tube de David Guetta, mais juste qu'il vous dit : Parfait!

Ici vous aurez des blancs de mémoire ...

Lorsqu'une publicité vous indique que ce produit est offert dans tel et tel magasins, il est inutile de vous précipiter...on ne vous le donnera pas gratos, cela veut dire que le produit est disponible dans ces magasins là.

Enfin, une chaudière ne vous servira jamais à chauffer votre foyer, mais vous pourrez la remplir d'eau pour laver votre sol.

Vous rangerez vos cartables dans un classeur et non l'inverse.

Pour finir il y a les différences qui relèvent plus de la syntaxe, comme c'est le cas dans le titre de ce billet. Vous entendrez souvent un québécois ajouter un "tu" à la fin d'une question posée à la forme affirmative. On dira donc: "Tu comprends tu?", "Tu viens tu?". Mais aussi: "Il y va  tu?", "Ca se peut tu?"...

Et si quelqu'un vous dit qu'il n'y a pas personne pour faire quelque chose, après une légère gymnastique cérébrale, vous aurez compris qu'il n'y a personne pour le faire.

Si vous voulez pousser plus loin la découverte des curiosités linguistiques du Québec, vous pouvez vous procurer Le québécois pour les nuls


Je n'ai pas parlé des sacres (jurons) qui sont un sujet en eux-mêmes et qui ne sont pas à prendre à la légère. On ne sacre pas pour rire ni devant n'importe qui (ça équivaudrait à dire "putain", "fait chier", ou "con"). Le plus simple est regarder un petit extrait du film Bon cop bad cop, qui est crissement nul comme film, mais qui à ce moment là, expose bien notre sujet.

 

L de Montréal




01/02/2013
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